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La solitude des Indépendants et Dirigeants

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La solitude des entrepreneurs

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45% des dirigeants de PME/ETI se sentent isolés.

45% des dirigeants de PME et d’ETI se sentent isolés contre 26% qui se sentent entourés révèle une étude menée par BPI France en 2016.

La solitude du dirigeant ne concerne pas uniquement les entrepreneurs solo ni les dirigeants de petites entreprises.

Ce sentiment d’isolement concerne bien toutes les tailles de business et peut prendre sa source dans différents sources.

Quels sont les facteurs qui amplifient le sentiment de solitude ? Quelles solutions pour y faire face ?

Solitude choisie, solitude subie

« L’homme est un animal social » écrivait Aristote pour qui le fait de se rassembler, vivre en société fait partie de la nature humaine. S’assembler, se réunir, former des alliances est même vital pour la survie.

Si nos modes de vie actuels permettent de « survivre » seuls, nous ne pouvons que constater les difficultés pour ceux qui n’arrivent pas à trouver leur place, à trouver des alliés, des personnes, des organismes, des groupes dans lesquels ils se sentent bien. Le besoin d’appartenance fait partie pour Maslow des besoins fondamentaux. Dans tous les cas, les relations à l’autre nous permettent de nous construire en tant qu’individu.

Le paradoxe des indépendants

Etre indépendant est la première des motivations à se mettre à son compte. 62 % des créations d’entreprise ont été motivé par le désir d’indépendance. Cette indépendance si précieuse et recherchée va avec son lot de responsabilités et peut conduire à un sentiment d’isolement.

Difficile alors de se plaindre alors qu’on « l’a bien cherché ! On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre » !

Sauf que, l’un n’implique pas forcément l’autre et que nous pouvons être indépendant sans pour autant se sentir isolé !

Solitude, solitaire, isolement...

Solitaire : Est solitaire celui qui « est momentanément ou le plus souvent sans compagnie. » (CNRTL)

Solitude : Situation de quelqu’un qui se trouve sans compagnie, séparé, momentanément ou durablement, de ses semblables.

Aussi social que nous puissions être, nous avons tous besoin de moments de solitude, de nous retrouver avec nous-mêmes. Avoir besoin d’être seul ne fait pas de nous des solitaires. Si nous avons tous besoin de contact sociaux, la quantité semble différer selon les individus.

Aussi, nous pouvons être solitaire sans pour autant se sentir isolé, comme nous pouvons nous sentir isolé en étant pourtant socialement entouré.

Le problème est quand la solitude est subie. Elle conduit à un isolement social qui peut être dévastateur.

L’isolement peut prendre plusieurs formes. Selon la Fondation de France, « sont considérées comme isolées les personnes qui ont des contacts de visu avec les membres des 5 réseaux de sociabilité (familial, professionnel, amical, affinitaire ou de voisinage) une fois par mois ou moins. »

Contrairement à la solitude qui peut être choisie et pas forcément négative, l’isolement social, souvent subie, est perçue comme négativement.

L’isolement prolongée a des effets dévastateurs. D’ailleurs, les détentions par isolement font partie des formes de tortures dénoncées par Amnesty Internationale

“La solitude vivifie ; l’isolement tue.” Joseph Roux 

Les semblants de relations sociales.

Avec le développement des nouvelles technologies de communication, nous pouvons avoir le sentiment d’être connecté aux autres, au monde. Aussi formidables qu’ils soient, les relations à distance ne remplacent pas les relations IRL (In Real Life).

Le sentiment d'isolement

Qu’il soit seul ou pas, le dirigeant peut vivre un sentiment d’isolement. Lors périodes, de courtes ou longues durées, il ne se sent pas soutenu, entouré, aidé, compris.

Il se sent alors démuni et vulnérable. Ce qui, d’une part, est difficile à admettre d’autant plus lorsqu’on est à la tête d’une équipe ou que nous devons montrer une image forte, de réussite et de leadership. D’autre part, il peut être très angoissant, surtout lorsqu’on est à la tête d’une entreprise de ne pas maitriser, contrôler, ne pas avoir les cartes en main pour agir et prendre les bonnes décisions.

Les 7 solitudes du dirigeant

La solitude dans la décision

Soumis à des prises de décisions. constantes, il n’est pas étonnant de la voir en tete des solitudes du dirigeant.

Seul ou entouré dans la réflexion, le dirigeant et l’indépendant sont seuls au moment de prendre la décision, de trancher.

Au-delà du moment de la prise de décision, il doit aussi faire face aux conséquences et aux responsabilités inhérentes à ses choix notamment en cas d’échec.

A cela s’ajoute les responsabilités de ses identités « personnel » et « social » car bien souvent, la santé financière de l’entreprise a des conséquences dans la vie privée de l’entrepreneur : apports financiers, prêts en cours, bien-être de la famille…

La solitude statutaire

De part son statut, le dirigeant ou entrepreneur doit être un modèle, un exemple qui sait se contrôler et se maitriser, notamment en situation de crise.

A la tête d’une entreprise, il doit se poser en exemple, voire en leader pour son équipe, ses salariés, collaborateurs, clients, partenaires, fournisseurs, actionnaires, etc.

Dans les métiers de coaches, consultants, mentors, etc. il doit montrer une image publique positive, voire inspirationnelle. Cela est encore plus vrai dans certains domaines comme le business, le développement personnel, le mindset…

Certains entrepreneurs individuels sont amené à recruter et à constituer une équipe. Le rôle de dirigeant, manager… n’est pas inné. De plus, si certains prennent plaisir dans cette incarnation du pouvoir, ce n’est pas le cas pour tous.

Dans tous les cas, non seulement l’image du dirigeant est impacté mais aussi celle de l’entreprise. Face à cette responsabilité de statut, l’entrepreneur, qu’il soit seul ou à la tête d’une équipe, peut vite se sentir isolé dans sa « tour dorée ».

La solitude relationnelle

Du point de vue du business, tout entrepreneur connait l’importance du réseau pour se développer. Mais nous ne partons pas tous avec le même carnet d’adresse que ce soit quantitativement comme qualitativement. La solitude relationnelle peut se faire sentir lorsqu’on a l’impression de manquer de ressources (humain, financier, temps…) et/ou qu’il n’arrive pas à mobiliser quand il en a besoin.

Il peut aussi y avoir une solitude relationnelle lorsqu’il y a une asymétrie entre ce qui est donné et ce qui est reçu.

A cela s’ajoute le sentiment de décallage entre l’entrepreneur et et son marché. Il est alors difficile de trouver des interlocuteurs et le sentiment d’isolement peut est renforcé.

Enfin, de nombreuses problématiques peuvent accentuer cette solitude : difficultés de recrutement, moyens insuffisants pour recourir à des prestations de conseil, manque de relais et de soutiens à l’intérieur de l’entreprise, absence d’un alter ego, d’un bras droit avec qui discuter et penser une stratégie pour l’entreprise, difficultés à impliquer et mobiliser les collaborateurs, déception vis-à-vis du comportement de certaines parties prenantes, clés de l’entreprise…

La solitude professionnelle

Lorsque nous créons notre entreprise, nous faisons face à de nombreuses missions et tâches pour lesquelles nous n’avons pas forcément les connaissances ni les compétences.

L’acquisition de ces savoirs peut se faire à travers des formations, des consultings… Mais encore faut-il avoir l’argent et le temps. Et de nombreuses formations sont assez généralistes et ne semble pas toujours adaptées à la situation du dirigeant. De quoi augmenter la frustration et le sentiment de solitude.

La solitude situationnelle ou solitude dans les épreuves

« Souris, et le monde sourira avec toi. Pleure, et tu seras le seul à pleurer. » Cette citation tirée du film coréen Old Boy illustre assez bien ce sentiment de solitude des entrepreneurs.

Il y a toutes ces situations auxquelles toute entreprise doit faire face : une baisse de C.A., la perte d’un gros client ou fournisseur, la trahison d’un collaborateur, d’un salarié…

A cela peuvent s’ajouter des plus grosses crises dans l’entreprise : redressement fiscal, dépôt de bilan, recours au prud’homme d’un ancien employé… ou dans le monde : crise sanitaire, économique, guerre, fermeture de frontières…

Beaucoup d’épreuves que l’entrepreneur risque de traverser dans son projet et la vie de son business. Et c’est au moment où tout va mal qu’on se sent bien souvent le plus isolé.

La solitude existentielle

Entre les espoirs et la réalité, il y a parfois tout un monde et l’entrepreneur peut se demander quel est le sens de ce qu’il fait.

Il y a ceux qui se lancent et sont déçus par la réalité. Ils se sont mis à leur compte avec plein de rêves et d’espoirs, une folle envie de contribuer, d’aider les autres peut-être même de changer le monde. Et ils doivent faire face aux difficultés à trouver des clients, faire du marketing, de l’écart entre ce que veulent, ce dont ils ont besoin et ce que les clients achètent rééllement…

Il y a ceux qui ont déjà fait un bout du parcours et sont usés : la fatigue, l’ennui, la lassitude, l’écart entre ce qu’ils font et ce qu’ils aimeraient faire, l’impression de ne pas mettre leurs compétences à profit au bon endroit, auprès des bonnes personnes, la perte de sens dans leur activité, l’impression de ne pas être considéré ou reconnu à leur juste valeur, les conflits de valeurs…

A quoi bon ?

Cette solitude existencielle peut etre exacerbée par le sentiment d’être prisonnier de son propre business, de cette entreprise qui allait justement nous offrir de la liberté !

L’entrepreneur est bien seul face à tous ces questionnements : Ai-je pris le bon chemin ? Ai-je fait le bon choix ? Je ne peux pas abandonner tout ce que j’ai construit, après tous ces efforts, ces sacrifices, ce temps. J’ai besoin d’une pause mais je ne peux pas. Les autres m’envient mais je ne suis pas heureux. Dois-je continuer, arrêter, me réorienter ? Redevenir salarié ?

Le manque de reconnaissance sociale et de représentation positive

En France, d’après l’INSEE, 99,9% des entreprises sont des TPE/PME. Et pourtant, il ne représentent pas 99,9% du paysage médiatique français même lorsqu’on parle d’entrepreneuriat. Sont souvent mis en avant les grands groupes et quelques start-up.

Toujours d’après l’INSEE, près de la moitié des salariés français sont embauchés par les TPE/PME.

Et pourtant, il semble qu’il y ait un manque de reconnaissance et de représentation de ces entreprises.

Ainsi, ce sentiment d’isolement est aussi sociétal, voire politique. De nombreuses administrations et lois ne semblent pas être adaptées, voire adaptables à des petites ou moyennes entreprises. Combien de TPE/PME se sont cassées la figure après un essai de recrutement pour justement sortir de cette solitude de l’entrepreneur ?

Quelle solutions pour sortir de la solitude

L’isolement est un des plus grands fracteurs de mal-être entrepreneurial. Il est vital pour votre santé mentale au risque de finir en burn-out.

Voici quelques pistes pour sortir de ce sentiment d’isolement.

1. Prendre la décision d'investir du temps

Levez la tête du guidon et investissez du temps pour rencontrer, échanger, réseauter… Il est bien ici question d’investissement et non de « prendre du temps ».

Certains dirigeants de TPE/PME ou Indépendants ont l’impression de manquer de temps et oublient de sortir de leur grotte, d’investir du temps pour faire le point, pour demander de l’aide et s’enfoncent dans leurs difficultés et isolement.

Ce temps est un investissement qui vous fera gagner du temps, de l’énergie et même de l’argent !

2. Trouver un bras droit

Qu’il soit salarié ou prestataire, cette personne ressource sera là pour vous aider à prendre les bonnes décisions, vous nourrir dans votre réflexion et vous soulager mentalement. 

3. Trouver un partenaire de confiance dans son réseau

Regardez bien autour de vous. Vous avez surement une personne ressource avec qui vous vous sentez suffisamment en confiance pour parler de vos difficultés d’entrepreneur.

4. Aller à des networkings ou rejoindre un réseau d'entrepreneur

Sortir de sa grotte et aller à la rencontre d’autres dirigeants, entrepreneurs, indépendants avec qui vous partagez des points communs que ce soit dans vos succès comme vos difficultés.

Cependant, ces networkings peuvent être à double tranchant surtout quand le business n’est pas au top. En effet, la comparaison avec les autres, surtout quand ils essaient de montrer le meilleur d’eux, peut vous faire sentir encore plus isolé voire faire perdre (encore plus) confiance en vous.

Nous vous conseillons d’aller sans attente, juste pour voir. Et peut-être que vous ferez de magnifiques rencontres !

5. Avoir une activité extra-professionnelle

Participer à des activités va non seulement vous faire du bien mais aussi vous faire sortir de votre isolement.

Même si vous n’aurez pas de réponses directs à vos problématiques business, pendant le temps de l’activité, vous allez mettre votre cerveau en pause entrepreneuriale, le laisser travailler et peut-être trouver LES solutions à vos problèmes.

Enfin, que ce soit du sport, de la musique, de l’art, du bénévolat… votre cerveau va libérer des hormones qui va vous aider à réduire votre stress et augmenter votre bonheur !

6. Faire appel à un professionnel : consultant, coach, psy...

Vous pouvez faire appel à un professionnel auprès de qui vous allez pouvoir vider votre sac, parler librement de vos problèmes et trouver les bonnes solutions pour vous.

Les professionnels ont de l’expérience et un recul qui vous apportera une aide que la famille ou les proches ne pourrons pas toujours vous apporter.

Si vous souhaitez clarifier votre situation avec nous, prenez RDV pour un entretien préalable gratuit.

7. Demandez le soutien de vos proches

Il n’est pas toujours facile de parler de ses problèmes à sa famille de peur de les inquiéter ou de montrer ses failles. Mais il sont aussi souvent bien placé pour vous soutenir.

Attention tout de même à demander les bonnes ressources aux bonnes personnes. Votre conjoint, famille, amis… ne pourrons pas toujours vous apporter des solutions pour votre business. Mais il peuvent vous aider à retrouver confiance en vous, à vous écouter, à vous soutenir…

Vos proches, s’ils ont réellement envie de vous aider, ne savent pas toujours COMMENT vous aider ! Sentez vous libre de dire explicitement l’aide dont vous avez besoin : J’ai juste besoin que tu me dises que tu crois en moi, J’ai juste besoin de vider mon sac, j’ai besoin de me sentir aimé, j’ai besoin de moments où je ne pense plus au boulot…

8. Tournez-vous vers des organismes d'aide

Certains organismes ou associations sont spécialisés dans l‘accompagnement et l’aide aux entrepreneurs. Ces organismes sont soit généraux, soit spécifiques : auto entrepreneur, dirigeants TPE/PME/ETI, femmes dirigeantes, etc.

Vous pouvez aussi contacter des associations comme APESA qui viennent en aide aux entrepreneurs et dirigeants en détresse.

Sources

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